Three years jotna, three persons déénañu ci Gambia*

La Gambie a connu, hier dimanche 26 janvier, une journée des plus mouvementées. A l’appel d’un mouvement contestataire contre le régime en place, des centaines de personnes étaient dans les rues de Banjul, pour manifester et réclamer le départ d’Adama Barrow, the president of Gambia. La violence s’est donné rendez-vous à ce threeplement mouvement d’humeur, et les heurts ont éclaté entre la police et ceux qui voulaient rappeler au successeur du dictateur Yaya Jammeh, sa promesse de ne briguer que « Three years » pour son baptême de feu dans les arcanes du pouvoir. D’où le slogan « Three years jotna » (trois ans, c’est déjà arrivé ou il est déjà trois ans), entonné par les manifestants qui veulent décidément lui administrer, à Mister president Barro, cette piqûre de… rappel. Un bilan est annoncé et fait état de trois morts parmi les manifestants. Cette information a été vite démentie par le gouvernement de Barrow.  «Pas une seule personne n’est morte pendant la manifestation », assurait dans un communiqué émis par Ebrima Sankareh, le porte-parole du gouvernement. 

C’est à l’appel du mouvement contestataire « Three Years Jotna » que des centaines manifestant sont sortis pour dire leur ras le bol d’un président qui « ne respecte pas sa parole donnée ». Il avait bien annoncé qu’il ne ferait pas un mandat de 5 mais 3 ans. Parole de néophyte président qui était peut-être de bonne fois quand il le disait. Mais, le pouvoir vous donne des complexe, il est enivrant s’il ne vous plonge pas dans la dépendance… Trois ans après, Barrow est toujours bariolé des apories du pouvoir. Il a oublié sa promesse et ne veut rien entendre des interpellations faites par une partie de son peuple. Cette dernière a préféré la rue pour se faire comprendre et la situation a vite dégénérée quand les manifestants ont changé d’itinéraire, tentant d’évoluer vers le centre-ville. La police est intervenue pour les en empêcher. Les accrochages heurtés ont émaillé l’atmosphère et les forces de l’ordre n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont donné le tempo par des jets de pierres.

Plusieurs arrestations ont été notées dont, selon un tweet Fatu Camara, celle du président de ce mouvement Abdu Njie. Il y aurait même l’arrestation de journalistes et la fermeture de stations radio.

Il faut rappeler que le mouvement « Three years Jotna » a organisé sa première manifestation, le 16 décembre 2019, à Banjul pour exiger le départ d’Adama Barro. Ce dernier a été élu, à la surprise générale face au dictateur Jammeh, en décembre 2016 pour un mandat de 5 ans prévu par la constitution gambienne. Son propos de campagne électorale de remettre le pouvoir après seulement trois ans d’exercice ou de transition est devenu une nébuleuse politique… in the sky of the Republic of Gambia.

* »Trois ans, c’est déjà arrivé et trois personnes sont mortes en Gambie »

Cheikh Al Makhtoum Seydi