Des ONG qui somment le président mozambicain Felipe Nyusi de diligenter l’enquête afin de connaître le sort du journaliste Ibraimo Abú Mbaruco introuvable depuis le 7 avril dernier.
Où se trouve Ibraimo Abú Mbaruco ? Que lui est-il arrivé ? Voilà les principales questions qui taraudent les esprits de responsables d’ONG de défense des droits des journalistes et des droits humains.
Pour eux, il revient à Felipe Nyusi d‘étancher leur soif de vérité. Seize organisations de la société civile dont le Comité de protection des journalistes (CPJ) ont récemment adressé une lettre au président mozambicain afin que toute la lumière soit faite sur le sort d’Ibraimo Abú Mbaruco.
Agent de la chaîne de radio communautaire de Palma à Cabo Delgado, une province de l’extrême nord du pays, le journaliste est introuvable depuis le 7 avril dernier.
Ce mardi-là, à 18 heures (heure locale), Ibrahimo venait de quitter son bureau. Mais il n’arrivera jamais à la maison. Et son dernier signe de vie reste le SMS dans lequel il disait être « encerclé par des soldats ».
Depuis deux ans, la province de Cabo Delgado est en proie aux violences perpétrées par des groupes jihadistes. Elles ont déjà coûté la vie à plus de 900 personnes et poussé hors de leurs domiciles quelque 150 000 autres.
Quelque deux semaines après sa « disparition », l’inquiétude monte au niveau des ONG qui ne veulent que d’une chose : « Les autorités mozambicaines doivent mener une enquête approfondie et transparente sur le lieu où se trouve Ibraimo Abú Mbaruco et établir les responsabilités, étant donné que Cabo Delgado est devenu une zone interdite à la presse et aux défenseurs des droits humains », a déclaré Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ.
Doléances auxquelles Maputo n’a pas encore répondu. Le Mozambique pointe à la 104è place dans le classement RSF de la liberté de la presse.
Tract (avec médias)