En tant que Sénégalais, nous félicitons l’attitude du ministre de la Justice, Monsieur Malick Sall, qui a décidé de la reprise des audiences. Attitude que fustige le syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) qui déterre la hache de guerre et blâme le Garde des Sceaux.
La justice, déjà en mode confiné d’urgence sanitaire, ne peut se permettre le yoyo du syndicat. La législation d’exception en période de confinement et le recul de l’état de droit, l’activité réduite des tribunaux, les difficultés des avocats au quotidien, les stocks de dossiers et les retards qui s’accumulent, l’enregistrement des dossiers, les contentieux non traités, l’organisation des audiences constituent des urgences à gérer.
En cette période difficile de crise sanitaire, le syndicat a t-il le droit de prendre la population en otage? Paralyser la machine judiciaire afin de faire valoir leurs droits ?
De nombreux désagréments engendrant une paralysie du système. Une machine judiciaire grippée où l’obtention d’un casier judiciaire relève du parcours du combattant. À Dakar, comme dans plusieurs localités du Sénégal, des candidats à différents concours qui ont besoin de documents administratifs tels des certificats de nationalité, des casiers judiciaires, des prisonniers en instances de procès, la délivrance et certificats de divorce, des litiges et contentieux voient leurs dossiers ainsi renvoyés.
La revendication de leurs droits est elle plus importante que le fonctionnement du service public de la justice ? Que nenni !
Gor Niolé
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