SENtract – Rfi – Vers la production de vaccins anti-Covid-19 au Sénégal. Un accord a été signé, vendredi 9 juillet, avec plusieurs partenaires, des pays Européens, la Banque Mondiale ou encore les Etats Unis, pour le financement de la première phase du projet. Une usine qui devrait débuter la production dès 2022, alors que l’Afrique importe aujourd’hui 99% de ses besoins en vaccins.
Une usine va sortir de terre dans la ville nouvelle de Diamniadio et produire, à terme, 300 millions de doses par an. Des vaccins anti-Covid-19 d’abord – le choix doit encore être défini – puis d’autres types de vaccins contre des maladies endémiques. Le projet a été mis en œuvre par l’Institut Pasteur de Dakar qui produit déjà le vaccin contre la fièvre jaune. Son administrateur général, le docteur Amadou Sall, parle d’un jour « historique ».
« En 2022, notre objectif est de commencer par du remplissage aseptique pour poursuivre, plus tard, avec la fabrication de « pulpe vaccinale » », précise Amadou Sall.
Le coût total estimé du projet s’élève à 200 millions d’euros. Selon le ministre de l’Économie Amadou Hott, 14 millions, sous forme de dons, ont déjà été mobilisés. Les prochaines phases du financement doivent encore être bouclées. Objectif : réduire la dépendance du continent vis-à-vis de l’extérieur.
Moins de 2% des Africains entièrement vaccinés
« Le Sénégal deviendra producteur et également exportateur de vaccins anti-Covid autour d’une plateforme qui nous permettra également de produire d’autres vaccins dont le Sénégal et l’Afrique auront besoin pour vraiment atteindre l’autosuffisance ou la souveraineté pharmaceutique, la souveraineté sanitaire », souligne Amadou Hott.
Un accord signé alors que le Sénégal comme d’autres pays du continent font face à un pic de contaminations et à une pénurie de doses. Selon l’OMS, moins de 2% des Africains sont entièrement vaccinés.
Sentract