Depuis hier, la ra rue du quartier Liberté qui portait pour nom le chiffre sans signification 289 est désormais baptisée du nom d’un oyen de la presse sportive sénégalaise, Abdoulaye Diaw alias Laye Diaw. Hommage lui a été rendu ce vendredi par le comité Sargal. L’annonce du baptême été faite par le représentant du maire de la Sicap, Cheikh Ndiaye. Ce dernier a expliqué que Laye Diaw qui s’est déplacé avec sa famille, mérite tout cela car il reste un exemple pour la jeunesse sachant qu’il inspire les générations futures.
Pour le président du Comité Sargal, Moustapha Fall Ché « c’est logique et légitime » que la rue 289 porte le nom d’Abdoulaye Diaw. Et d’ajouter que le doyen empruntait cette rue pour se rendre au stade Demba Diop pour couvrir les matchs de football. « C’est une histoire entre Laye Diaw et la rue. C’est ici qu’il garait sa voiture R5. Donc, cette rue est celle des sportifs », a plaidé M. Fall.
Plusieurs anciens internationaux de football et d’autres disciplines sportives étaient présents à ce baptême : Roger Mendy, Séga Sakho, Pape Fall, Boubacar Sarr Locotte, Amadou Gackou (athlétisme), Amadou Diop Boy Bandit…Tout comme l’ancien premier ministre sénégalais Souleymane Ndéné Ndiaye et Serigne Mbacké Ndiaye, ex-ministre ministre d’Abdoulaye Wade.
Toutefois, la principale leçon de cette actualité, c’est de nous rappeler qu’il y a foison de rues à Dakar qui attendent d’être baptisées : celles qui portent jusqu’ici des chiffres comme noms. LIB-231, SC-482, YFF-333 et que sais-je encore.Aussi, protestons-nous avec vigueur contre les menées démagogiques de certains politichouagnes, parmi lesquels figure le maire du Plateau et ministre de la Pêche Alioune Ndoye, qui au moindre soubresaut de l’opinion publique, propose de désactiver les rues qui portent des noms de toubabs (et donc souvent de colons) pour leur donner des noms de bons nègres. Laissez ces rues centenaires tranquilles. Les colons font partie de notre histoire et il ne sert à rien de les en expulser de façon cosmétique. Il y a pléthore de rues à baptiser avec des noms de Sénégalais. Que cesse la paresse intellectuelle.
Damel Mor Macoumba Seck
Sentract