ILAM, ARTISTE SENEGALAIS VIVANT AU CANADA : « Certains pensent que la musique sénégalaise est juste folklorique ou tribale »

Sentract – C’est un talent de la musique sénégalaise. Lui, c’est Ilam, un jeune artiste originaire de Dakar. De teint noir, taille moyenne, sourire toujours aux lèvres, un accoutrement artistique, de par ses racines peulh, il propose un style s’inspirant à la fois du blues du Sahel et de l’Afro-PopRock avec des accents de Reggae and Soul.

 

Vivant au Canada depuis des années, le jeune Ilam a su imposer sa marque, adulé et auréolé du fait de la maîtrise de son art.  Avec une fulgurante ascension sur la scène musicale canadienne, il a été  la Révélation Radio-Canada 2016-2017. Auteur compositeur et interprète, il a vu son dernier album « Néné » – qui veut dire maman – sacré album de l’année dans la catégorie Musiques du Monde aux Galas ADISQ et GAMIQ 2020. C’est un opus de 10 titre qui selon lui fait aussi un clin d’œil au Nature et à l’environnement.

Natif de Guediawaye,  Abdou Karim Tall à l’état civil a  débuté sa carrière musicale  en 2005, au sein d’un groupe hip-hop local. Son passage a été sanctionné par plusieurs singles très diversifiés du rap au folk en passant par l’acoustique et sonorités traditionnelles. « Je suis sénégalais, africain et pulaar et fière de représenter ma culture partout à travers le monde » déclare-t-il.

Formé au Conservatoire de musique de l’École nationale des arts de Dakar, il s’initie à l’écriture et à la composition et produit ses premières pièces. Ainsi il note que sa carrière professionnelle a démarré en 2007, le fait qu’il est plus présent à l’extérieur qu’au Sénégal, un choix qu’il explique : « c’est pour travailler et représenter dignement mon pays, ma musique, ma culture. Parce que certains pensent la musique sénégalaise est juste folklorique ou tribale. Moi à travers  ma musique, je veux montrer une africaine contemporaine, une Afrique qui douce qui est urbaine. C’est pourquoi nous sommes venus au Sénégal pour faire la promotion de notre dernier  album. « Nene ».

Autant d’expériences, par-ci, par-là,  Ilam s’envole en 2014 vers Montréal. Peu de temps après son arrivée, il forme un groupe et se présente à la Vitrine des musiques locales métissées. Il y remporte deux prix : le Coup de cœur du public et le prix de l’équipe Spectra. Véritable bête de scène, l’auteur-compositeur-interprète se produit par la suite dans le cadre de grands événements de la métropole, dont le Festival International de Jazz de Montréal, les Francos et Nuits d’Afrique.

Sa carrière connaît alors une fulgurante ascension. En 2016-2017, il est sacré Révélation Radio-Canada dans la catégorie musique du monde. En novembre 2016, il fait paraître un premier album, Hope, sur lequel il chante en wolof, en peulh, en français et en anglais. Il amorce une tournée canadienne qui le conduit d’un océan à l’autre, puis il s’envole vers la Chine pour y offrir une série de spectacles.

Dans la même année, il participe à l’album 5 x 15, qui rend hommage aux saisons de Montréal. Il chante en wolof sur la pièce Plage Doré, réalisée par DJ Champion. Il sera invité à interpréter cette pièce lors du grand spectacle Montréal symphonique, un événement phare des festivités du 375e de Montréal qui met à l’affiche 400 musiciens, dont trois orchestres symphoniques, et des interprètes réputés tels que Wyclef Jean, Diane Dufresne, Rufus Wainwright et Isabelle Boulay…

En 2018, Ilam est sélectionné parmi des milliers de candidats pour participer à une vitrine dans le cadre de l’Atlantic Music Expo au Cap-Vert, un grand marché de la musique. En novembre et en décembre, il donne une série de spectacles au Burkina Faso, se produisant notamment au World Music and African art festival (WOMAF), ainsi qu’en Côte d’Ivoire et au Sénégal. ​Il a eu faire des featuring avec Baaba Maal, le reggaeman Meeta Dia.

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