Sentract – La crise en Guinée est toujours au cœur des préoccupations des organisations et mouvements de défense.
En effet, les organisations de la société civile sénégalaise et le mouvement Front National pour la Défense de la Constitution Guinéenne (FNDC/Sénégal) ont ensemble dénoncé vigoureusement la conduite de la transition qu’ils ont jugée unilatérale et l’accusent d’être en absence de perspectives claires pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Ainsi, dans une déclaration qu’ils on faite, les deux organisations exigent 6 conditions aux autorités de la transition et invitent la CEDEAO à s’impliquer davantage pour la résolution de la crise guinéenne.
« L’arrivée du CNRD au pouvoir le 05 septembre 2021 a suscité beaucoup d’espoirs au sein des populations guinéennes. Le peuple de Guinée convaincu des raisons invoquées pour la prise de pouvoir a décidé de soutenir massivement les actions du CNRD. Toutefois, la situation actuelle très préoccupante pose de sérieuses incertitudes pour l’avenir du pays. En effet, le climat politique actuel est marqué par une profonde crise due entre autres à l’absence d’un dialogue inclusif et sincère, la confiscation des biens individuels et collectifs, l’absence d’un chronogramme électoral consensuelle violation gravissime des droits humains. Entre prétendue dissolution du FNDC, les assassinats et les arrestations arbitrales de paisibles citoyens, les tortures dans les camps militaires, les postes de police et de la gendarmerie, CNRD excelle malheureusement dans la répression et la violation systématiquement de la chaine de transition pourtant texte de base de la période transitoire », ont, a priori, déclaré le FNDC et ses souteneurs sénégalais.
Puis, ils listent leurs exigences au autorités de la transition pour la stabilité de la situation en Guinée : « Au regard de la situation alarmante, les organisations de la société civile sénégalaise et le FNDC Sénégal exigent des autorités de la transition en l’occurrence du CNRD, le respect de la charte de la transition en particulier les dispositions des articles 8 et 77, le respect des engagements initiaux du 05 septembre 2001, la libération des leaders du FNDC et des détenus politiques à l’occasion des manifestations pacifiques, l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif et sincère pour parvenir à l’adoption d’un chronogramme électoral consensuel et réaliste pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, le respect des libertés individuelles et collectives para levée de l’interdiction de manifester et l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice pour des fins politiques », ont-t-ils exigé.
S’adressant à la CEDEAO et à la communauté internationale, ils lancent : « Par ailleurs organisations de la société civile sénégalaise le FNDC Sénégal invitent la CEDEAO en sa qualité d’instance sous régionales à s’impliquer davantage pour trouver des solutions à temps afin de résoudre la crise guinéenne. C’est également l’occasion d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les risques d’instabilités sociale et politique qu’encourt la Guinée ».
Hadj Ludovic