GRANDE CONSOMMATION : le ministre du Commerce annonce une probable baisse des prix très prochainement

Sentract – La hausse des prix des denrées de première nécessité est devenue ces derniers temps le trouble sommeil de tout père de famille. Mais si on se réfère aux dires du Ministre du commerce, ces derniers pourraient retrouver leur sommeil car, une baisse des prix est pressenti et la situation reviendra à la normale d’ici peu. C’est du moins ce qu’a espéré Aminata Assome Diatta, lors de son invitation dans une émission télévisée.

« Quand les prix connaissent une hausse, un père de famille le sent forcément dans son portefeuille. Donc on ne fait qu’encourager la population. Mais ce qu’on peut dire encore une fois est que l’essentiel des prix sont libres. C’est juste une poignée que nous fixons. Parfois tu entends dire que le lait, la tomate et même la cigarette ont connu une hausse. Tout ça c’est vrai, mais ceux sont des produits dont les prix sont libres. Maintenant si nous sommes dans une telle situation où nous sentons que la population en souffre, ce que la loi nous permet est, qu’avec le Ministre du commerce, pendant la réunion du conseil national de la consommation, on peut lister quelques produits de grandes consommations et fixer ces prix pour une durée de 3 mois renouvelable une fois. Donc pas au-delà de 6 mois. C’est pourquoi on a convoqué la réunion nationale de la consommation le mardi prochain pour pouvoir examiner cette possibilité et voir quels sont les produits qu’on peut soumettre à fixation par le Ministre du commerce » nous informe le Ministre du commerce.

Se voulant être claire, elle précise : « Normalement, pour les produits, on doit fixer leur prix par homologation ou par fixation autoritaire. Et dans ce cas, c’est le Président de la République qui va prendre un décret pour qu’on le fasse. Mais de façon exceptionnelle, comme les circonstances anormales notées sur l’oignon, on peut prendre une mesure pour fixer les prix, mais seulement après l’avis du conseil national de la consommation. Il donne son avis, et sur cette base, le ministre du commerce prend un arrêté pour dire le prix de chaque produit. A partir de ce moment, l’agent qui va effectuer des contrôles aura ce qu’on appelle une base légale. Il aura quelque chose sur quoi se baser et aller contrôler et sanctionner celui qui ne respecte pas les prix fixés » précise-t-elle.

Pour ce qui pourrait être une lueur d’espoir pour la population, Aminata Assome Diatta informe : « Si cette tendance que nous avons observée aujourd’hui sur le marché internationale se confirme, nous allons voir une amélioration des prix très prochainement. Déjà l’huile qui coutait 38 à 40 dollars, coute maintenant 24 à 28 dollars le bidon. Et si on y voit de près, arrivé à Dakar, ça leur revient dans les coûts de 15.000F et s’ils payent leur droit de douane ça va leur revenir au tour de 18.000f. Donc nous avons l’espoir que d’ici quelques semaines, avec les nouveaux arrivages que nous attendons, il pourrait y avoir une baisse du prix. Ces temps passés le bidon d’huile coutait 28.000f, cette semaine nous le sentons à 25.000f et nous avons l’espoir que d’ici peu, nous l’aurons à 20.000f, ce qui veut dire le litre à 1.000f. Et si la tendance se poursuit, nous allons revenir où nous rapprocher aux prix qui étaient là. Concernant le blé, il frôlait les 500 euros la tonne, maintenant avec un nouveau navire qui est arrivé, la tonne du blé tourne au tour de 410 euros. Du coup d’ici peu, le gouvernement n’aura même pas besoin de subventionner comme il le fait actuellement pour le prix du blé. S’agissant du maïs, la tonne est allé jusqu’à couter 350.000f, maintenant on le voit tourner sur le marché au tour de 264.000f, presque une baisse de 110.000f la tonne » rassure le Ministre du commerce.

Avant d’évoquer ce qui pourrait être le seul point noir sur cette affaire : « Peut-être une inquiétude qu’on pourra avoir si la situation n’évolue pas positivement est le cas du riz indien. Parce que la plus part de notre consommation en riz vient de l’Inde et c’est le riz brisé 100%. Or l’Inde a prévu de restreindre l’exportation du riz brisé 100%. Ce qui peut être un problème parce que 70 à 80% des ménages sénégalais le consomment. Mais les autres catégories ne sont pas concernées pour le moment. C’est juste à ce niveau où nous avons une inquiétude parce que contrairement aux autres produits, il n’avait pas connu une hausse de prix considérable en cette période. Mais, comme l’Inde est le premier exportateur de riz avec 40% du marché mondial. Donc s’il fait une restriction sur son exportation, il y aura un impact sur certains pays surtout le Sénégal qui consomme plus que le riz brisé 100% que les autres catégories » craint-t-elle.

Hadj Ludoviç