Tract – Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation s’est prononcé sur les violences qui on eues dernièrement à l’Assemblée nationale.
Le Professeur Moussa Baldé, comme qui donne un cours magistral, s’est amplement exprimé sur le cas de la députée Amy Ndiaye qui a subie une attaque physique de son collègue député la semaine dernière.
« Nous avons vécu ce comportement à l’Assemblée. Nous le regrettons et le condamnons. La démocratie a été inventée pour éviter la violence dans la politique. Si la violence persiste dans la politique, c’est qu’il y a problème. Nous avons une assemblée qui semblait être une assemblée de rupture. Cette rupture n’est pas dans le bon sens. Cela montre les failles de la démocratie. Cela fait 10 ans que je fréquente l’Assemblée, en tant qu’accompagnateur du ministre Pape Abdoulaye Seck et en tant que ministre, il y a toujours eu des joutes oratoires », a soutenu le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Ainsi, l’autorité étatique poursuit :
« Maintenant, c’est tout autre. Les gens agressent des gens parce qu’ils ont émis des opinions contraires. Il y a de l’amalgame. Il faut qu’on sache quand c’est marabout et quand c’est politique. Lorsque des individus posent des actes politiques contre moi ou contre mon parti, j’ai tendance à répondre par des actes politiques. Il faut éviter cet amalgame et qu’on sache que quand un homme est politique, par exemple moi qui est professeur, que mes étudiants ne peuvent pas avoir un avis contraire à moi », a-t-il donné comme exemple.
Le Professeur de renchérir :
« Il faut qu’on respecte le champ politique comme étant un champ à part de celui maraboutique. Je considère qu’il y a une réflexion à mener et tout le monde doit revenir à la raison. La démocratie c’est l’expression d’opinion différente et le fait que quelqu’un s’exprime ne peut pas faire l’objet d’agression sous le prétexte qu’un homme politique fut-il un marabout trouverait cela irrévérencieux ».
Le Ministre rajoute :
« Je ne crois pas que la dame ait dépassé les bornes. Amy Ndiaye lorsqu’elle s’exprimait, elle parlait de politique. Lorsqu’on parle politique, cela n’a rien à voir avec les marabouts parce que nous sommes tous respectueux de nos marabouts. On les vénère même », a-t-il dit.
Puis de conclure :
« Tout dépend de la personne agressée à introduire une plainte. Je ne pourrai pas dire d’une attaque physique de ne pas porter plainte. Si elle estime qu’elle a été agressée et qu’elle doit porter plainte, je pense que naturellement elle doit porter l’affaire devant la justice. Il appartient aux juges de décider si ces poursuites pourront être faites et quelle sera l’aboutissement d’une telle poursuite ».
Hadj Ludovic