[Music] Décès de la reine de la «dynastie Mutuashi», Tshala Muana

Tract – La chanteuse Tshala Muana est décédée, samedi 10 décembre, à l’âge de 64 ans, dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa, ont annoncé ses proches. Sa disparition est survenue, après une semaine d’hospitalisation, selon plusieurs médias.

 

La nouvelle a été rapportée par son compagnon, Claude Mashala. « Aux petites heures de ce matin. Le bon Dieu a pris la décision de reprendre la mamu nationale Tshala muana. Que le bon Dieu soit glorifié pour tous les bons moments qu’elle nous aura fait passer sur cette terre. Adieu Mamu de moi », écrit-il sur sa page Facebook.

Mais aussi, Jean Marie Kasamba, président de l’Union Nationale de la Presse Congolaise UNPC direction provinciale de Kinshasa, n’a pas manquer d’indiquer ceci: «J’ai la douleur immense de vous annoncer la disparition de ma sœur, ma star Tshala Muana ce matin à Kinshasa ! Le Congo et l’espace Kasaï ont perdu sa reine ! Que Dieu accueille son âme». 

 

Durant plusieurs décennies, Élisabeth Tshala Muana Muidikayi – plus connue sous son nom d’artiste Tshala Muana -,  née le 13 mai 1958, a fait « tourbillonner » à travers ses sonorités musicales, les mélomanes dans son pays le Congo, et au-delà, le continent africain – surtout avec son tube « chagrin d’amour ». Elle a tenu en haleine les amoureux de vibrations fortes, tout court.

TSHALA MUANA (Album/ Mbamda Matiere – 1984) B02- Faute Ya Famille.

Surnommée affectueusement « Mamu Nationale » ou « Reine du Mutwashi » – danse folklorique des Luba, tribu du centre de la RDC -, Tshala Muana était à la fois chanteuse, danseuse, actrice, productrice et patronne de l’orchestre « la dynastie Mutwashi ».

Tshala Muana ne s’est pas seulement contenté de faire danser, elle s’est tout aussi engagée sur le terrain politique, particulièrement aux côtés de Laurent-Désiré Kabila, tombeur du dictateur Mobutu Sese Seko. Ce qui lui a permis de siéger comme députée au Parlement de transition entre 2000 et 2002.

Alors, elle devient la présidente de la Ligue des femmes du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) créé en 2002 par le président Joseph Kabila (fils de Laurent-Désiré Kabila), une année après le décès de son père et son accession au pouvoir.

Aux élections législatives de 2011, elle tente d’avoir un siège au parlement, mais elle sera battue dans la circonscription de Kananga, au Kasaï-Central, d’où elle est originaire.

L’artiste, a utilisé aussi son micro pour, dans les rangs des dignitaires de la majorité au pouvoir, en produisant plusieurs chansons de campagne à la gloire de Kabila.

En 2020, deux ans après la fin du règne de Joseph Kabila, la chanteuse a fait résonner une mélodie un peu forte et « dissonante » aux oreilles des nouvelles autorités. Elle se fait arrêter parce qu’elle a osé critiquer le nouveau Président Félix Tshisekedi, sans le nommer, dans une chanson à paraître, intitulée « Ingratitude ».

La chanson rappelait le bras de fer entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi qui avait conduit à un accord avant la proclamation des résultats controversés de la présidentielle du 30 décembre 2018. Elle sera relâchée après avoir expliqué qu’il ne s’agissait pas d’une critique de l’actuel président Félix Tshisekedi.

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