Tract – Le Professeur Mamadou Diouf de l’Université de Columbia, aux Etats-Unis a accordé un entretien au journal Jeune Afrique pendant lequel la question d’un 3e mandat du Président Macky Sall a été abordée.
Interrogé sur les propos du Chef de l’Etat qui avait clairement laissé savoir, lors d’un entretien avec L’Express, qu’il a le droit de se présenter pour un 3e mandat et que le débat n’est que politique, mais pas juridique, M. Diouf tranche :
« Je lis un texte, et je l’interprète. On peut multiplier les discussions autour de cette interprétation tant qu’on veut, cela n’y change rien. La Constitution dit une chose toute simple : on ne peut pas faire plus de deux mandats consécutifs. De plus, il était établi, du moins au cours des deux années qui ont suivi l’arrivée de Macky Sall aux affaires, que le nombre des mandats ne souffrait aucune discussion. Ce débat n’a pas lieu d’être car la Constitution règle la question. J’ai donc toujours refusé d’en discuter parce que c’est un non-sujet », a jugé le Professeur de l’Université de Columbia.
Mamadou Diouf poursuit :
« Aujourd’hui, ayant bien compris qu’ils s’étaient laissé prendre à leur propre piège en invoquant un troisième mandat, les partisans de Macky Sall parlent de deux mandats de cinq ans, faisant ainsi l’impasse sur celui qui a duré sept ans. C’est assez cocasse. Dans le fond, on a deux débats. Un : faut-il tenir compte du premier mandat (un septennat) qu’il a exercé ? Deux : la formulation constitutionnelle permet-elle d’avoir deux mandats échus ? J’espère que le prochain président fera revoir cette formulation en précisant qu’il s’agit de deux mandats de cinq ans chacun », a-t-il laissé entendre.
Hadj Ludovic