Tract- Tensions politiques au Sénégal avant l’élection présidentielle de 2024.
Macky Sall consulte un juriste français pour savoir s’il peut se représenter pour un troisième mandat.
La décision de Macky Sall de consulter un juriste étranger suscite des interrogations.
Le climat politique au Sénégal se tend en amont de l’élection présidentielle de février 2024. D’un côté, nous avons les ennuis judiciaires d’Ousmane Sonko, le principal opposant du président Macky Sall, qui provoquent la colère de ses partisans dans la rue. De l’autre côté, une question majeure demeure : le président sortant peut-il se représenter alors qu’il a déjà effectué deux mandats de respectivement sept et cinq ans ?
Pour éclaircir la situation, le journal français Le Figaro nous renseigne que, Macky Sall a consulté Guillaume Drago, un juriste français de 62 ans, professeur agrégé de droit public à Paris II Panthéon et ancien directeur de l’Institut Cujas. Selon Drago, la révision constitutionnelle de 2016, qui a réduit la durée du mandat présidentiel, a posé de nouveaux principes pour l’élection. Il souligne également que, dans une consultation préalable, le Conseil constitutionnel estime que « le mandat en cours du président de la République (en l’occurrence le premier mandat de Macky Sall) est hors de portée de la loi nouvelle ».
Au terme d’un exposé de 16 pages, Guillaume Drago en conclut que Macky Sall peut se représenter en 2024, en vue d’un troisième mandat. Cette consultation vient donc apporter un nouvel éclairage sur la question, bien que la décision finale appartienne à Macky Sall lui-même1.
Ce débat autour de la possibilité d’un troisième mandat pour Macky Sall intervient dans un contexte tendu, marqué par les ennuis judiciaires de l’opposant Ousmane Sonko. Les partisans de ce dernier expriment leur colère dans la rue, ajoutant à l’incertitude qui règne à l’approche de l’élection présidentielle.
La décision de Macky Sall de consulter un juriste français peut susciter des interrogations. Pourquoi faire appel à un expert étranger alors que le Sénégal dispose de juristes compétents capables d’interpréter le droit sénégalais? Les raisons de ce choix restent inconnues, mais elles font déjà l’objet de diverses interprétations.
Certains observateurs pourraient y voir une tentative de validation de sa candidature à l’international. Un avis favorable d’un juriste reconnu sur la scène internationale pourrait potentiellement renforcer la légitimité de sa candidature aux yeux des partenaires internationaux du Sénégal.
D’autres pourraient percevoir cette démarche comme un acte de bonne foi de la part du président Macky Sall. Consulter un juriste étranger pourrait être interprété comme un effort pour obtenir un point de vue impartial, loin des potentielles tensions politiques internes.
TRACT (Tract.sn)