[ÉDITO] À hue et à ‘dia-logue national’: Il faut sauver le CITOYEN sénégalais (Par Cheikh Tidiane COLY)

Tract – Une escalade de la violence convoyée ces temps-ci dans notre pays, nous font encore convoquer une ‘escouade’ de rappels de ce que nous ne cessons de dire, de répéter, d’implorer… bien avant le dialogue national d’aujourd’hui.

 

En cette fin de second mandat – avec une cravate ‘ni oui, ni non’ toujours mise – du président Macky Sall, des scènes d’affrontements sont constatées partout au Sénégal, en pleine république et rue publique, dans les rues et ruelles, entre ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir et ceux qui veulent, demain, le conquérir.

Mais plus encore, depuis deux ans,  nous avons remarqué que les tensions se sont faites plus endiablées, plus sournoises et donc plus destructrices. On parlerait de ‘clash des portières politiques’ qui nous emporte dans un espace inconnu et indécis de chasse aux sorcières encore vicié par une atmosphère enfumée de mythomanie indécente, de pyromanie récente… de chiromancie incertaine de notre ‘destin en main’.

C’est pourquoi notre vœu le plus ardent est de voir le pays fonctionner comme l’ont souhaité et prié Serigne Touba, Maodo Malick, Mame Limamoulaye, Baye Niass… Et non d’assister au spectacle d’une nation s’enfonçant dans la désinformation, la délation, la contestation, la froideur, la fuite en avant…

Alors, pour construire notre pays, il faut la participation de tous. A tous les niveaux. Des gouvernants aux gouvernés, des électeurs aux élus. Parce qu’avant de changer nos comportements collectivement, il faut d’abord que nos élans individuels se métamorphosent positivement. Chaque individu doit prendre ce symbole qu’est la liberté d’expression, non pour noyer l’adversaire dans une mare baveuse de salive toxique, mais pour SAUVER l’autre : LE CITOYEN. Waxtaan, wax dëgg ca la ! Dialoguer, mais en vérité !

N’oublions jamais que chacun de nous est le reflet de son vis-à-vis, par conséquent un miroir permettant à autrui comme à soi-même de s’améliorer, de s’élever ou de ne point plonger ou retomber dans les erreurs qui ont malencontreusement fait reculer et sombrer nombre de nations.

Alors, nous devons impérativement nous libérer de nos pulsions égocentriques. C’est cela la leçon à retenir. Ainsi quand on se voit confier une parcelle de pouvoir – parce que le Pouvoir est de Dieu – on doit se sentir investi d’une mission sublime et la percevoir comme un sacerdoce à honorer.

Face à cet ouragan qui souffle sur nos côtes, à ce désordre qui voudrait s’incruster dans notre barque Sunugaal-notre-pays, l’Etat se doit d’appliquer une grande pression éclairée, et non une répression aveuglée, afin de rendre aux institutions toute leur Puissance, corolaire du Respect. Pour que règnent le sens de l’engagement et la conscience des responsabilités.

Toutefois, il conviendra d’administrer cette panacée avec justesse et mesure. Parce que nous ne voulons en aucun cas aboutir à une jungle nervurée par la loi du plus fort. Nous ne voudrions pas non plus nous embrouiller dans un  système de délation, en nous amusant avec cette phrase de Lafontaine : ‘Si ce n’est toi, c’est donc ton frère… ou quelqu’un des tiens’.

Car la loi du plus fort n’est toujours pas la meilleure. Surtout à Sunugaal, depuis cette fameuse année 2000 – qu’on appela ALTERNANCE – qui modifia de manière aussi profonde qu’imprévisible le cours de notre histoire.

Ici et maintenant, et en 2024, il ne faut pas faire rater à ce Sénégal, le rendez-vous des pays phares de la Démocratie, de la Bienséance, de la Teranga.

Cheikh Tidiane COLY

Directeur de publication