Tract-Il y a 20 ans, jour pour jour, Talla Sylla, à l’époque leader du Jëf-Jël et farouche opposant au régime de Me Abdoulaye Wade, était agressé à coups de marteaux, à Dakar, dans la nuit du 5 au 6 octobre 2003.
Il avait l’habitude de célébrer cet évènement inscrit dans l’histoire politique du Sénégal par de grands rassemblements et des déclarations. Mais, souligne le ministre conseiller du président de la République, « c’est à partir de la 13e année, précisément en 2013, que j’ai personnellement décidé d’arrêter toute commémoration ».
Désormais, chaque 5 octobre, l’ancien maire de Thiès se contente de faire réciter le Saint Coran à la mémoire de ses compagnons disparus et à « ceux-là qui avaient perpétré cette attaque ». Ceci, dit-il, pour montrer que « j’ai pardonné et tourné définitivement la page ».
« Quand ma fille m’a demandé de déchirer définitivement la page plutôt que de la tourner, j’ai aussitôt pris, sur moi, la décision ferme de la brûler pour de bon, afin qu’on n’en parle plus », souligne-t-il.
C’est d’ailleurs dans le cadre de la recherche de la paix et du pardon que le candidat à la Présidentielle du 25 février 2024 dit avoir rencontré l’ancien président Abdoulaye Wade en 2014. Pour montrer « mon pardon et ma quête perpétuelle de la paix, je confonds chaque année dans les mêmes prières les deux personnes indexées dans cette agression contre ma personne et qui sont décédées aujourd’hui, l’un par accident de la circulation au 40e jour de l’agression, l’autre, également, par un accident consécutif à l’explosion d’une bonbonne de gaz ».