Tract- Des inquiétudes vont crescendo sur le phénomène du vol de bétail dans le Balantacounda, en zone de frontière avec la Guinée Bissau. Avant-hier samedi 18 novembre, le président du comité de veille contre le vol de bétail est blessé par balle sous les feux des assaillants présumés voleurs en provenance de la Guinée Bissau. Les populations de cette partie de l’extrême sud du pays réclament une couverture sécuritaire pour dissuader les malfaiteurs.
Il s’en est fallu de très peu pour qu’il y laisse sa vie ; Séraphin Mané le président du comité de veille contre le vol de bétail dans le Balantacounda a essuyé des tirs à l’arme à feu dans la nuit de vendredi à samedi dernier lors d’une opération nocturne qu’ils ont organisée au nombre de sept volontaires pour poursuivre les présumés voleurs de bétail. Ils ont pourchassé les assaillants jusqu’en zone de frontière et ont réussi selon eux, à ramener les chèvres volées. « Dans la nuit du vendredi au samedi, il y’a des éléments armés qui sont venus à Sathioum, ils ont pris sept chèvres. Par la suite, on m’a appelé vers 2 heures du matin pour m’informer de la situation. J’ai, à mon tour, informé le cantonnement militaire, le chef en personne. Mais comme la loi interdit l’armée d’entrée dans le territoire guinéen, nous, au nombre de 7 personnes se sont lancées à la poursuite de ses voleurs jusqu’à l’intérieur de la Guinée vers le village de Sidif » a déclaré Séraphin Mané.
Et de pousuivre sur les coups de fusils reçus « les tirs m’ont atteint à la jambe gauche et droite et un peu au niveau du genou aussi. Et heureusement on a pu récupérer les 7 chèvres vers le village de Sidif en Guinée Nous les avons interceptés, c’est par la suite qu’ils ont tiré sur moi ». Séraphin Mané déclare aussi que les présumés voleurs sont armés de fusils automatiques pendant qu’eux ne disposent que de gourdins et de leur corde vocale pour râler « Comme c’est interdit pour nous de porter des armes. Nous les avons poursuivis avec les bâtons et flèches que nous possédons. Ses voleurs de la Guinée et sont souvent bien armés. Nous on ne sait plus quoi faire ».
Au nom du comité de veille du Balantacounda contre le vol de bétail, Séraphin Mané interpelle la puissance publique à sévir contre les malfaiteurs qui écument la zone de frontière « J’ai par la suite fait une déclaration pour demander à l’état de nous aider à éradiquer le vol de bétail. Nous n’avons pas de moyens de pression sur l’état, mais au moins de faire des patrouilles régulièrement voir même de monter des embuscades sur les pistes qui mènent vers la Guinée parce qu’ils nous ont toujours dit qu’ils viennent en campagne de vol. Cela nous inquiète vraiment ».
Blessé aux deux cuisses et au genou, Séraphin Mané a reçu les premiers soins à Samine avant de se rapprocher du centre de santé de Goudomp. En août dernier, Séraphin Mané a été envoyé en prison au motif qu’il n’avait pas dénoncé le meurtre d’un présumé voleur. Et malgré ses blessures d’hier, il n’entend point abdiquer face aux voleurs qui ont fini d’installer la pauvreté et la désolation dans cette zone du Balantacounda.
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