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Une libération annoncée et… reportée avant-hier, mercredi 13 mars . Celle de l’opposant Ousmane Sonko et de son bras droit Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle en raison de l’empêchement de ce dernier. Un véritable feuilleton Netflix…
Dernier épisode en date : hier matin, mercredi 13 mars, le journaliste qui murmure à l’oreille de Macky, Madiambal Diagne, directeur général du groupe Avenir communication et par ailleurs président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse, annonce sur les réseaux sociaux la libération des deux opposants. Une annonce reprise et amplifiée immédiatement par les médias sénégalais. Quelques heures plus tard, le même Madiambal Diagne se rétracte : « j’ai annoncé la libération de Sonko et Diomaye pour ce 13 mars mais la computation des délais francs avant promulgation de la loi d’amnistie retarde d’un jour cette échéance. Toutes mes excuses aux personnes qui ont été induites en erreur. » Des propos immédiatement rapportés, notamment par le site Seneweb.
La loi d’amnistie promulguée hier jeudi ?
En clair : les deux opposants doivent bénéficier de la loi d’amnistie adoptée il y a 8 jours par l’Assemblée, mais pour être effective, cette loi doit être promulguée dans un délai de 6 jours minimum…
Et on attendait toujours cette promulgation qui est intervenu hier jeudi 14 mars.
En tout cas, avnt-hier mercredi en Conseil des ministres, rapporte le quotidien 24 Heures, « le président Macky Sall a demandé aux ministres d’appliquer la loi d’amnistie sans délais dès sa promulgation, dans l’esprit, indique le communiqué, de la “consolidation de notre volonté commune de réconciliation nationale, indispensable à l’accélération de la marche résolue du Sénégal vers l’émergence“. »
On peut s’attendre donc à une libération imminente des deux opposants… Intervenue hier jeudi tard dans la soirée, elle a été l’épilogue d’un long feuilleton qui a tenu le Sénégal en haleine ces derniers mois…
Du piment dans la campagne…
« Tout ça pour ça ! », s’exclame Le Pays au Burkina Faso. En effet, « le feuilleton politico-judiciaire de Sonko via les procès contre le ministre de la Culture et Adji Sarr, sa condamnation, son inéligibilité, devraient finalement aboutir à sa libération et à sa présence sur le terrain, même non-candidat. C’est anesthésiant ! Mais, disons-le tout net, poursuit le quotidien ouagalais : le tandem Sonko-Diomaye en campagne, ça fait “tilt“, ça pimente et il est évident que les 2 leaders du Pastef, libres et en campagne, c’est un tournant dans la bataille et chacun des 18 candidats le sait bien ! »
Toutefois, tempère Le Pays, « nul ne saurait prédire l’issue de ce duel électoral : au 6ᵉ jour de campagne, personne ne se détache véritablement, et c’est dire que cette présidentielle est l’une des plus ouvertes du Sénégal. Qui sera au second tour ? Quels seront les faiseurs de roi ? À quel prix ? »