Avec le retour programmé à la normale au Sénégal, l’opposition de Macky Sall retrouve sa voix.
L’union sacrée semble déjà loin. Macky Sall avait reçu fin mars tous les représentants de l’opposition au Palais. Avant d’obtenir le vote de l’Assemblée pour lui permettre de légiférer par ordonnances. Mais après sa déclaration à la nation lundi soir, l’opposition s’est réveillée.
Devant la presse hier, Ousmane Sonko, président du parti Pastef / Les Patriotes a dénoncé « un fiasco », « une volte face qui aura de graves conséquences ».
De son côté, le parti Rewmi d’Idrissa Seck, arrivé second lors de la dernière présidentielle, se dit « déçu » par le chef de l’État. Pour Déthié Fall, vice-président de Rewmi, Macky Sall fuit ses responsabilités. Même critique de la part de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Les décisions de Macky Sall ressemblent « fort à du « faites ce que vous voulez, désormais je m’en moque » » écrit le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT). Quant au PDS d’Abdoulaye Wade, silence radio. « Nous n’avons pas prévu de déclaration pour l’instant » indique son porte-parole. Abdoulaye Wade lui-même vit en confinement total dans sa résidence du Point E. Même au sein de la majorité présidentielle Benno Bokk Yaakar, on grince des dents : le porte-parole du PS Abdoulaye Willane, maire de Kaffrine, a déploré une future hécatombe avec les nouvelles mesures et tancé l’État pour sa « reculade ».
De son côté, l’association des imams et oulémas du Sénégal approuve finalement la réouverture des mosquées « en respectant les mesures barrières », après avoir jugée la mesure « prématurée ».
Le Sénégal a enregistré mercredi 13 mai au soir un 22e décès. Un homme de 69 ans décédé à l’hôpital principal de Dakar.
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