Un attentat à l’explosif a été commis ce mercredi matin au cimetière non musulman de Jeddah, en Arabie saoudite, lors d’une cérémonie commémorative du 11-Novembre.
Plusieurs personnes ont été blessés dans un attentat à l’explosif ce mercredi matin au cimetière non musulman de Jeddah, ville de l’ouest de l’Arabie saoudite, lors d’une cérémonie commémorant l’armistice du 11 novembre 1918 sur fond de colère contre la France en raison des caricatures du prophète Mahomet.
« Les services de sécurité ont lancé une enquête sur la lâche agression pendant un rassemblement de consuls étrangers » a indiqué le gouvernorat de La Mecque, dont dépend Jeddah dans l’ouest de l’Arabie saoudite.
Un employé grec et un policier saoudien blessé
« Un employé consulaire grec et un policier saoudien ont été légèrement blessés », précise le gouvernorat dans un communiqué.
Dans un communiqué conjoint, les consulats représentés lors de la cérémonie mercredi ont « condamné avec force cette lâche attaque contre des gens innocents ». Il s’agit des consulats de France, de Grèce, d’Italie, de Grande-Bretagne et des États-Unis.
Des propos du président français, Emmanuel Macron, sur le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression ont déclenché la colère au Moyen-Orient et plus largement dans le monde musulman. L’islam dans son interprétation stricte interdit toute représentation de Muhammad.
Emmanuel Macron avait promis ne pas « renoncer aux caricatures » lors d’un hommage national au professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste le 16 octobre près de Paris, pour avoir montré des caricatures du prophète Muhammad dans un cours sur la liberté d’expression.
Dans certains pays à majorité musulmane, des fidèles ont réagi avec colère aux propos de M. Macron. Des portraits ont été brûlés lors de manifestations et une campagne a été lancée pour boycotter les produits français.
Le président français a tenté d’apaiser la colère qui monte dans le monde musulman en assurant comprendre, dans un entretien à la chaîne Al-Jazeera, que des musulmans puissent être « choqués » par les caricatures de Muhammad, tout en dénonçant les « manipulations » et « la violence ».
Avec Afp