(Sentract)- Les dirigeants du Geneva Water Hub, du Festival A Sahel Ouvert, de l’OMVS et du FME, ainsi que les artistes internationaux Baaba Maal (Sénégal), Daara J Family (Sénégal), Noura Mint Seymali (Mauritanie), Sékou Kouyaté (Guinée), Noumoucounda (Sénégal) étaient en conférence de presse, hier à Diamniadio où se tient la 9e édition du forum mondial de l’eau. Ils faisaient la restitution de l’initiative « Voix du fleuve, Voie de la paix ». C’est une réflexion stratégique et créative sur les enjeux liés à l’eau entre populations riveraines du fleuve Sénégal, dirigeants de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), personnalités et experts en gestion de l’eau. Interrogé, Baba Maal, a déclaré avoir été choisi comme quelqu’un qui doit être le parrain de ce projet culturel. « Les initiateurs de ce projet pensent que le forum ne peut pas se passer sans qu’on ne donne la parole à la culture en général et surtout à la musique. La musique doit jouer davantage son rôle dans le continent africain. Nous participons à tous les projets de développement et de paix », a dit le leader de Dande leñol. Il ajoute : « nous voulons que ce projet dépasse nos frontières. C’est un bel exemple où on dit qu’on ne peut pas parler de développement et de paix sans la musique. C’est un élan d’engagement et de solidarité que j’ai vu avec tous ces artistes qui ont pris part à ce forum. Chacun de ces artistes a donné gracieusement une contribution dans la thématique de l’eau et la paix », rapporte emedia.
Ndongo J, de Daara J Family a pris la balle au rebond pour dire que ce projet va au-delà d’une composition musicale. « Ce qui nous réunit va au-delà des concepts politiques. Les artistes ont une sensibilité beaucoup plus humaniste. Chaque artiste a donné son maximum pour que ce projet voit le jour. Nous avons fait le morceau épilogue qui a réuni toutes les voix du fleuve. Nous voulions parler d’unité d’abord parce que ça manque de nos jours. Les gens sont obnubilés par la recherche d’argent sans pour autant se soucier des enjeux liés à l’eau. Nous avons utilisé la musique pour toucher toutes les couches », a-t-il dit.
Même son de cloche chez Faada Freddy également de Daara J Family. Il a déclaré que : « je voudrais surtout dire que notre objectif était de fédérer tous ces artistes qui ont un impact et surtout une conscience collective dans la société et inciter les populations à se pencher sur la question de l’eau. Parce que les pays les plus riches au monde ont des problèmes.
Ici au Sénégal, on voit encore des enfants faire des kilomètres pour aller chercher de l’eau. La guerre de l’eau est présente partout c’est la raison on doit savoir que la question de l’eau est une question urgente », a-t-il soutenu. Avant de dire que : « nous sommes des artistes engagés et nous partageons le fleuve Sénégal et notre charge est de mieux influencer les populations parce que c’est une question de survie ».
Le projet est centré sur l’écoute des populations locales et la création d’emplois locaux pour le renforcement de la paix dans le bassin. Il a été mené en partenariat avec le Festival A Sahel Ouvert qui s’est tenu du 25 au 27 février, et a permis de recueillir la parole des populations ainsi que des projets innovants menés par des jeunes.
L’initiative a été portée par Baaba Maal, qui s’est engagée sur place, ainsi que par des artistes dans le domaine de la musique, du cinéma, du théâtre et de la photographie. Une suite musicale collaborative, intitulée Voix du fleuve, voie de la Paix appelant à l’engagement pour l’eau et la paix entre les peuples, a été composée par des artistes de renommée internationale des quatre pays riverains du fleuve Sénégal : Baaba Maal (Sénégal), Fatoumata Diawara (Mali), Noura Mint Seymali (Mauritanie), Sékou Kouyaté (Guinée), Noumoucounda (Sénégal). L’album est paru le 22 mars sur le label Milk Music, en accès gratuit sur les plateformes en ligne, et sera interprété au FME.