Khalifa Sall : ces leaders de Benno Bokk Yaakar qui demandent une grâce présidentielle

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Après deux ans d’emprisonnement dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall semble ne plus avoir sa place à la prison de Rebeuss.

De plus en plus, aussi bien du coté des acteurs de la société civile que de la classe politique, pouvoir comme opposition, des voix s’élèvent pour demander sa libération immédiate.

L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a bouclé hier, jeudi 7 mars, ses deux années  de séjour carcéral à la Maison d’arrêt de Rebeuss.

Placé sous mandat de dépôt le  07 mars 2017 dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar puis jugé et condamné à cinq (5) ans de prison ferme assortie d’une amende de 1milliard 800 millions de francs Cfa pour escroquerie sur deniers publics et faux en documents administratifs en première instance, Khalifa Ababacar Sall continue néanmoins de marquer l’actualité politique sénégalaise.

En effet, alors qu’il a perdu toutes les batailles juridiques qu’il avait engagées au Sénégal contre l’Etat du Sénégal pour recouvrer sa liberté, Khalifa Sall, candidat malheureux à la candidature pour la présidentielle du 24 février dernier, semble sur le point de remonter la pente.

Aujourd’hui, dans le sens d’apaisement du climat politique post- élection présidentielle, sa demande de libération est de plus en plus évoquée aussi bien par des acteurs de la société civile que ceux de la classe politique, du coté du pouvoir comme de l’opposition.

Dans un post sur sa page Facebook daté du 2 mars dernier, l’ancien Secrétaire général de la Raddho, Alioune Tine, aujourd’hui président  fondateur d’Afrikajom Center est le premier à monter au créneau pour plaider un apaisement de l’espace politique et du climat social en rappelant au président réélu, Macky Sall, la «nécessité de libérer Khalifa Sall et tous ceux qui ont été arrêtés lors de cette élection».

Le jour suivant, se prononçant sur les ondes de la RFM, lors de son passage dans l’émission Grand jury du dimanche 3 mars dernier, Me Aïssata Tall Sall a abondé dans le même sens en demandant à Macky Sall, président réélu, de faire preuve de dépassement et d’appeler non seulement Me Abdoulaye Wade pour discuter mais aussi de libérer Khalifa Sall.

ABC ET ME SEYE, AVOCATS DE KHALIFA

Réagissant pour sa part sur l’appel au dialogue lancé par Macky Sall, lors de sa déclaration de presse à la suite de la publication par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs de la présidentielle, le Médiateur de la République tout en saluant cette démarche du chef  de l’Etat a fait remarquer que cet appel devrait également concerner les personnes en  détention qui sont des acteurs politiques.

Ainsi, citant explicitement l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, Alioune Badara Cissé soutiendra qu’«il est impérieux, pour donner corps à cet appel, que notre ami et frère Khalifa Sall puisse retrouver sa vieille mère, sa famille et sa dignité ».

De son coté, Me Ousmane Sèye, avocat de la mouvance présidentielle, dans sa réaction sur cet appel au dialogue du président Sall a précisé le mardi 5 mars dernier que le «président a toutes les prérogatives de prendre une mesure de grâce».

«Je ne peux pas me prononcer sur une éventuelle amnistie de Karim Wade ou Khalifa Sall. La grâce est une prérogative du chef de l’Etat. La justice a fait son travail. Khalifa est définitivement édifié sur son sort.

Le président a toutes les prérogatives de prendre une mesure de grâce. Je dois préciser que l’amnistie est du ressort de l’Assemblée nationale. Elle n’est pas du ressort ni de la compétence de Macky Sall.

Il lui appartient d’analyser les faits. S’il veut appeler à un rassemblement ou consensus national, il prendra, peut-être, une mesure de grâce en faveur de Khalifa Sall. On le souhaite de toutes les façons».

FADA DANS LE SILLAGE DE… MACKY

Toujours dans cette dynamique des réactions sur l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, Modou Diagne Fada, président  des Libéraux démocrates réformateurs/ Yessal, (Ldr/Yessal) a exprimé dans un entretien accordé à nos confrères de l’Observateur, le mercredi 6 mars dernier, son souhait de voir Karim Wade et Khalifa Sall «amnistiés au nom de la cohésion nationale».

Le même jour, la Rencontre africaine des droits de l’homme, dans un communiqué rendu public sur cet appel au dialogue du président de la République, tout en saluant lui aussi cette main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall, l’a invité par  ailleurs  «à prendre des mesures d’apaisement relevant de sa compétence exclusive à l’égard des messieurs Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade».

Outre ces différentes réactions en faveur de la libération de Khalifa Ababacar Sall, s’y ajoute également la sortie du président de la République, Macky Sall dans son interview à France 24, lors de son passage à Paris pour le centenaire de l’armistice de 1914-1918.

Interpellé sur la présidentielle de février dernier et ses adversaires politiques, Karim Wade et Khalifa Sall, le président Sall faisant part son de souhait de remporter cette élection dès le premier tour a laissé entendre qu’il n’écartait pas l’idée de les amnistier en cas de réélection.

« Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut savoir tourner des pages aussi».

Avec Sud