Tabaski : Les moutons toujours ‘invisibles’ dans les foirails

Tract- La tradition de la fête implique l’abattage de moutons, en mémoire du sacrifice que Dieu demanda à Abraham pour éprouver sa foi. Si le Coran n’impose pas, à chacun, l’égorgement d’un ruminant, il en est tout autre de la pression sociale, la réputation d’une famille se mesurant parfois à la grosseur du bélier de Tabaski. Et le marché en a conscience…

-La fête de la Tabaski implique l’abattage de moutons, mais les foirails de Kolda sont peu approvisionnés en raison du contexte politique tendu du pays.
-Certains observateurs de la vente du bétail restent optimistes quant à l’approvisionnement suffisant du marché.
-Il est urgent de rétablir la paix pour que les foirails soient suffisamment approvisionnés avant la fête de l’Aïd El Kébir prévue le 29 juin.

A quelques jours de cette importante fête, les foirails de Kolda sont actuellement peu approvisionnés en moutons de tabaski et c’est quasiment la même tendance dans cette partie sud du pays. Un responsable de la Maison des Eleveurs rencontré à Kolda au service de l’élevage, qui s’est confié à nos confrères de Koldanews, pointe du doigt le contexte politique du pays marqué, ces derniers jours, par des manifestations violentes, pour expliquer cette situation du marché.

A cause de cette tension, « les acteurs de l’élevage sont hésitants et ont peur de mener des opérations Tabaski comme cela se faisait habituellement », a-t-il insisté. Dans la ville capitale régionale, ce sentiment d’inquiétude lié à la rareté du mouton est partagé.

Il urge de tout mettre en œuvre pour que la paix revienne et que les foirails soient suffisamment approvisionnés dans les prochains jours, a recommandé vivement un père de famille inquiété par la question du mouton à une vingtaine de jours de la fête de l’Aïd El Kébir prévue le 29 juin prochain.

Toutefois, le son de cloche est tout autre du côté de certains observateurs de la vente du bétail. Pour eux, l’espoir est permis. Ils croient dur comme fer que le marché koldois sera suffisamment approvisionné avant la dernière semaine. Car, « parquer des moutons pendant longtemps au foirail n’arrangent pas les vendeurs à cause la cherté de l’aliment de bétail. Ils s’organisent pour que le séjour soit le plus bref possible », a-t-il laissé entendre.
TRACT (Tract.sn)