Les partis et groupements politiques de l’opposition ivoirienne ont annoncé lundi à Abidjan la création d’un Conseil national de transition présidé par Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA.
Dans une déclaration lue par leur porte-parole Pascal Affi Nguessan, ces partis et groupements politiques soulignent que le conseil a pour missions de ‘’préparer le cadre de l’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive.
Ces opposants au président Ouatara envisagent de mettre en place, dans les prochaines heures, un gouvernement de transition, de convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’ivoire.
Ils affirment que le mot d’ordre ’’de désobéissance civile est maintenu et demandent au peuple ivoirien de rester mobilisé jusqu’à la victoire finale’’.
Les partis et groupements politiques de l’opposition ont annoncé qu’ils ne reconnaissaient pas l’élection présidentielle du 31 octobre et appelé à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive.
La commission électorale indépendante (CEI) procède depuis dimanche à la publication des résultats provisoires par département.
Elle a déjà livré les résultats de 38 départements sur les 108 que compte le pays et ceux des 9 communes du district autonome d’Abidjan et de la diaspora.
Les premiers résultats donnent une très large avance au président sortant Alassane Ouattara.
L’opposition « annonce la création ce jour du Conseil national de transition (…) présidé par M. Henri Konan Bédié, qui a pour mission de mettre en place dans les prochaines heures un gouvernement de transition », a affirmé l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, au nom de toute l’opposition au chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui devrait décrocher un troisième mandat controversé.
Sans réel adversaire en raison du boycott de l’opposition, qui juge un troisième mandat « anticonstitutionnel », le président Ouattara devrait s’imposer par un score écrasant.
« Le Conseil national de transition aura pour mission de préparer le cadre d’une élection présidentielle juste transparente et inclusive (…) et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire », selon M. N’Guessan, « constatant la vacance du pouvoir exécutif avec la fin du mandat présidentiel de Alassane Ouattara ».
L’opposition avait déjà appelé dimanche à une « transition civile » et « à la mobilisation générale des Ivoiriens pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant ».
Des violences secouent le pays depuis le vote alors que les résultats sont annoncés au compte-gouttes par la commission électorale indépendante.
Avant le scrutin, une trentaine de personnes étaient mortes dans des violences faisant craindre des troubles importants, dix ans après la crise qui avait suivi la présidentielle de 2010, faisant 3.000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo, qui était au pouvoir depuis 2000, de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara.
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