Dans une entrevue accordée à Jeune Afrique, Soham Wardini est revenue sur la collaboration entre l’État et la municipalité de Dakar qu’elle dirige depuis le 29 septembre 2018. En lice pour sa propre succession, elle a confessé des débuts difficiles, dénonçant « la mauvaise foi » des services étatiques qui rechignaient à valider ses demandes: » C’était très difficile. Personne ne voulait travailler avec nous ».
Mais, concède-t-elle, les choses ont évolué au fil du temps : « il a fallu que je rencontre le président Macky Sall en 2019 pour que la situation se décante ».
Une façon de confirmer ce que disait Me Doudou Ndoye, le week-end dernier. « C’est l’Etat en tant que tel qui est le maître de cette mairie à travers son Gouverneur, son Préfet et ses sous-préfets, soulignait-il. Rien ne peut se faire sans l’accord de l’Etat. Donc, quelqu’un qui n’est pas en concordance avec l’État ne peut et ne fera rien. Ce qui veut dire qu’il faudrait envisager avec les candidats ceux qui sont en accord avec l’Etat. Chacun pourra s’identifier à travers ces critères. Le maire qui n’a pas de relations, d’accords, de coordination, de compétence partagées avec l’Etat pour aller vers les mêmes buts, n’a aucune chance de faire quoi que ce soit dans notre ville ».
Cette attitude conciliante de Soham Wardini envers le pouvoir, lui a-t-elle coûté finalement l’investiture de la coalition Yewwi Askan Wi ? L’intéressée répond par la négative : » Je ne comprends pas pourquoi j’ai été mise à l’écart sans aucune explication. Peut-être parce que je suis une femme ».