Coups d’Etat en Afrique: « Ce n’est pas juste la faute des militaires, les civils ont aussi une responsabilité », Paul Kagamé

SENtract – La recrudescence de coups d’Etat en Afrique de l’ouest ne laisse personne indifférent. Et le président du Rwanda, Paul Kagame est de ceux-là. Pour lui, ces putschs intervenus depuis quelques temps dans cette zone de l’Afrique sont la conséquence d’une mauvaise gouvernance. D’où son rappel que dans ce problème, il est inapproprié de s’en prendre uniquement aux militaires putschistes, en omettant la grande part de responsabilité des civils.

 

Selon Beninwebtv, le président du Rwanda Paul Kagame, interpellé sur l’actuelle situation en Afrique de l’ouest, a estimé que « c’est, dans une certaine mesure, le résultat d’une défaillance dans la gouvernance ». Kagame considère que « ce n’est pas juste la faute des militaires, les civils ont aussi une responsabilité. Certes, le rôle des militaires n’est pas de conduire ce genre d’action, mais on ne peut ignorer que, dans certains cas, les civils commettent, eux aussi, des actes contestables ».

Le président rwandais, fait noter beninwebtv, argumente : « Si, sous un gouvernement civil, la situation se détériore et que les gens meurent, que les problèmes s’accumulent et qu’en plus les autorités se servent des militaires pour truquer les élections, qui doit-on blâmer lorsque l’armée renverse ces gouvernements ? Je trouve inapproprié de ne critiquer que les militaires et de ne pas blâmer les civils qui les ont utilisés pour se maintenir au pouvoir. J’imagine que c’est à partir de ce genre d’analyse que certains disent qu’il y a des bons et des mauvais coups d’État ».

Et le président du Rwanda de s’interroger « Ensuite, même si l’armée trouve des justifications à son action et que les civils en sont au départ satisfaits, il reste une question : les militaires s’appliquent-ils réellement à mettre en place une transition pour régler les problèmes qui les ont amenés à faire leur coup d’État ? 

Et, C’est cette situation que l’on va suivre de près en Guinée et au Mali », a conclu Paul Kagame.

SENtract