Pikine-Est: la gestion du maire Issakha Diop dénoncé

Issakha Diop, maire de Pikine-Est.

SENtract – Les neuf conseillers municipaux de la coalition Yewwi Askan Wi à Pikine-Est ont fait face à la presse pour rendre compte de la gestion du maire Issakha Diop.

 

Daouda Guèye et compagnie révèlent que le cabinet politique du maire a offert du riz et du sucre aux conseillers de Pikine-Est, dont ceux de Yewwi Askan Wi, rapporte L’AS. Et lorsqu’ils ont demandé dans quelle rubrique budgétaire ils ont puisé cette dépense, aucune réponse ne leur a été fournie.

En outre, dénoncent-ils, la loi n’autorise guère de telles faveurs aux conseillers municipaux. Aussi, à la veille de la korité, ajoute M. Guèye, le secrétaire général de la mairie avait appelé individuellement les conseillers pour les informer que le maire offrait à chacun une enveloppe de 20.000 Fcfa et un décodeur TNT. Lui aussi n’avait pas de réponse sur la rubrique du budget destinée à cette dépense.

Ainsi, les 09 élus de Yewwi Askan Wi ont décidé de ne pas participer à cette nébuleuse qui est souvent la porte ouverte à des surfacturations sur le dos des populations. Les conseillers de Yaw ont également évoqué la coupure de la fourniture d’eau du bâtiment municipal pour cumul de factures impayées.

A les en croire, depuis plus de 5 mois, la mairie s’alimente en eau au poste de santé de Touba Diacksao. Juste trois jours après l’élection municipale, le 26 janvier 2022, la commune de Pikine-Est a reçu une facture d’eau de 93.985 francs qu’elle n’a pas pu payer.

La mairie de Pikine-Est doit à ce jour à la Sen’eau des arriérés d’un montant total de 1.726.842 francs. La connexion internet de la bibliothèque municipale est coupée depuis des mois. Ils invitent le maire à apporter des explications claires. D’ailleurs, ils ont saisi la Cour des comptes.

 

Réplique du maire Issakha Diop
Solon L’AS, joint au téléphone, le maire Issakha Diop n’a pas jugé nécessaire de répliquer aux conseillers de Yaw. Jouant la carte de la prudence, il dit qu’il préfère entendre de ses propres oreilles les accusations de conseillers avant de réagir. Affaire à suivre.