Tract – La maison du correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Niger, a été vandalisée et en partie incendiée jeudi matin à Niamey par des inconnus, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le correspondant de RFI, Moussa Kaka, sorti indemne de l’attaque, a lui-même confirmé l’information, à l’AFP: « Ils ont tout cassé, ils ont mis le feu », a-t-il affirmé.
Les pompiers se trouvaient sur les lieux à la mi-journée.
L’attaque du domicile de Moussa Kaka est survenue dans un contexte politique tendu lié au second tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu dimanche.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a proclamé mardi la victoire du candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec 55,7% des voix face à celui de l’opposition Mahamane Ousmane, qui a contesté ces résultats et s’est proclamé vainqueur avec 50,3%.
Depuis, des troubles ont lieu à Niamey et d’autres villes du pays, des manifestants descendant dans les rues et s’en prenant aux forces de l’ordre qui répliquent à coups de gaz lacrymogènes.
Plusieurs arrestations ont également été opérées mercredi, dont celle de l’ancien chef d’état-major des armées Moumouni Boureima, accusé d’être « un meneur » des troubles qui ont émaillé l’annonce des résultats, selon une source sécuritaire de haut rang.
« Plusieurs personnes » ont été arrêtées et d’autres étaient recherchées, a déclaré mercredi soir le procureur de la République Maman Sayabou Issa sur la télévision publique, sans donner plus de détails.
Les forces de défense « se sont organisées pour rétablir l’ordre » après des « actes de vandalisme » depuis mardi soir, a-t-il dit.
Le Niger, pays pauvre de la bande sahelo-saharienne est confronté à de nombreux défis, dont des attaques jihadistes régulières.
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