Sentract – Il faut le dire. Tout projet de loi présenté à l’Assemblée nationale depuis quelques mois passe sans débats pratiquement. Les députés ont perdu le goût de la parole.
En séance plénière, ils se montrent peu diserts. A la place de 50 ou plus d’orateurs, maintenant il y en a moins de 5 à 10.Ils n’interrogent plus les ministres sur la quintessence des textes qu’ils examinent. Ils ne se contentent, fait noter L’AS, que de voter. Et de manière Fast-track.
Par exemple, lors du vote du projet de loi modifiant le code général des collectivités territoriales hier, seuls deux députés, Adama Kadam et Me Djibril War, ont demandé la parole lors de l’ouverture des débats.
C’était également le cas lors de l’examen du projet de loi sur la seconde Loi de Finances Rectificative et du projet de loi autorisant la création de la Société Nationale de Gestion et d’Exploitation du patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA SN).
Seulement, il urge de souligner que ce silence un inhabituel à l’hémicycle coïncide avec la préparation des élections territoriales.