Tract-Ngagne Demba Touré prend le contre-pied du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, qui s’est prononcé jeudi sur la condamnation de Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet beauté lors de la conférence de presse du gouvernement.
Pour le membre de Pastef, « la mauvaise foi du ministre de la Justice est manifeste ». Il le qualifie de « faussaire pénal ».
Ngagne Demba Touré indique qu’il y a de l’immixtion de l’exécutif dans la justice.
« Le ministre de la Justice dépasse maintenant son attribution. Il ne lui revient pas de commenter une décision de justice. Il influence la juridiction d’appel. Il tente d’influencer la juridiction d’appel. Le juge n’a sorti qu’un dispositif qui est un prononcé tant que le juge ne sort pas la décision, la Cour d’appel ne peut pas statuer. Le juge qui doit rendre la décision ne s’est pas encore prononcé. Je me demande sur quelle base le ministre de la Justice se permet de parler de la décision. Elle émane sûrement de lui. Cela signifie tout simplement qu’il s’est immiscé dans le jugement. Qu’il ait le courage de le dire », a dit le greffier.
Ngagne Demba botte en touche les arguments du ministre de la Justice qui indique que dans l’ordonnance de renvoi du doyen des juges y figure la « corruption de la jeunesse ».
« Les dispositifs de l’ordonnance indiquent que le délit de corruption de la Jeunesse ne figure pas dans l’ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle. De tailleur constitutionnel, il est passé à faussaire pénal », a-t-il lancé.
Le ministre de la Justice a aussi expliqué que le juge n’a pas acquitté Ousmane Sonko du crime de viol, mais a disqualifié en corruption de la jeunesse. Le responsable politique de Pastef explique que les arguments du ministre ne tiennent pas. Selon lui, « il a déformé la loi et falsifié une décision de justice ».
Réagissant aux propos du ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba sur la non-qualification de certains citoyens à saisir la Cour Pénale Internationale (CPI), Me Ngagne Demba Touré dit le contraire.
Selon le responsable du parti de Pastef « les opposants, toute autre organisation ou citoyens peuvent saisir la CPI pour ouvrir des enquêtes sur les tueries ».