Tract – L’annonce du président Macky Sall de ne pas se présenter aux prochaines élections fait des remous au-delà de sa personne, ravivant des querelles de positionnement au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar et des partis la constituant.
C’est ainsi qu’au niveau du l »ex-charismatique’ Parti Socialiste – qui a perdu de sa superbe depuis plus d’une décennie -, on relève des avis contraires, voire des tiraillements pour parler d’une seule et même voix en perspective de l’élection présidentielle de 2024. Alors, entre le Secrétariat exécutif national (SEN) du Parti socialiste avec des figures comme Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam et Alioune Ndoye et L’Initiative – Réflexion – Action Socialiste (IRAS), on ne parle pas le même langage.
Le SEN avait fait un communiqué pour manifester son ancrage dans Benno, ce qui semble écarter une quelconque candidature du Parti socialiste. Cela a fait sortir l’IRAS de ses gongs, et elle le fait savoir à travers un… communiqué. « L’intérimaire secrétaire générale, dans sa posture actuelle a perdu toute légitimité pour engager le parti socialiste en toute légalité. Le SEN n’étant pas un organe délibérant de notre Parti, une décision aussi importante que la présentation d’un candidat à une élection présidentielle ne peut être prise sans consultation de la base des militants et sans passer par au moins le Bureau Politique », dit-elle.
Cette attitude de l’IRAS est vue par Aminata Mbengue Ndiaye et consorts comme une fronde. Pour le SEN, «L’IRAS n’est pas reconnue par le parti socialiste et ne fait pas non plus partie de ses structures» et que cette structure «n’est donc pas habilitée à parler au nom du Parti socialiste et de ses instances régulières». Ainsi, selon le ‘deuxième’ communiqué du SEN, « toute prise de position, déclaration ou communiqué émanant de cette organisation n’engage que ses auteurs et non pas le Parti socialiste ».
Toutefois l’IRAS, dans son communiqué du 11 juillet 2023, avait dit ceci: « Faut-il rappeler que le dernier séminaire du Bureau Politique organisé les 11 et 12 février 2023 à la maison du Parti est le fruit de la pression de l’IRAS dont plusieurs membres sont présents au Secrétariat Exécutif National et au Bureau Politique ?»
Les fondeurs se sont encore posé cette question : «De quel droit et de quelle légitimité six membres du SEN peuvent-ils se prévaloir et s’arroger les prérogatives des instances du parti et donner « carte blanche » à la secrétaire générale intérimaire pour décider d’éteindre pour cinq ans encore notre parti en le privant d’une candidature ?»
Les débats sont rouverts au Parti Socialiste Sénégalais (PS) aphone et hiberné dans Benno.
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