Tract-Dr Cheikh Tidiane Dièye ne participera pas au Dialogue du Président Macky Sall.
Le candidat à la présidentielle invite les autres à rester solidaires et à agir avec diligence pour, d’une part saisir le Conseil constitutionnel d’une requête pour faire constater la carence du Président et son refus d’agir, et d’autre part poursuivre la mobilisation du peuple sénégalais et à organiser les résistances pour dérouter ses manœuvres funestes.
Texte in extenso :
Son dialogue ce sera sans moi.
Sans respect ni égards pour la Constitution, le Conseil Constitutionnel et le Peuple sénégalais, Macky Sall a fait son monologue.
Il n’a pas parlé au peuple sénégalais mais à ceux de son camp, ses alliés de circonstance, ses clients et courtisans ainsi qu’à tous les dealers et comploteurs prêts à toutes les formes de compromissions pour préserver leurs petits intérêts, quitte à s’asseoir sur l’honneur et la réputation de notre pays. Aucun président n’a autant manqué de respect au peuple sénégalais. Et c’est ce que l’histoire retiendra de lui.
Son appel au dialogue est un faux-fuyant. Il n’y a rien à dialoguer. Il y’a juste à respecter les décisions du Conseil constitutionnel. Tout le monde sait qu’il ne croit pas au dialogue, ni à la concertation. Il ne discute que lorsqu’il est en mauvaise posture. Et il écrase et humilie dès qu’il s’estime plus fort. Nul ne doit plus tomber dans son piège. La constitution doit désormais être la seule référence et les décisions du conseil constitutionnel les seules balises vers l’élection.
Pourquoi dialoguer pour choisir une nouvelle date de l’élection alors qu’il n’avait pas jugé utile d’échanger avec les candidats retenus par le Conseil Constitutionnel avant de signer son décret illégal du 03 février reportant l’élection, décret qui, au demeurant, a causé un préjudice inestimable aux candidats comme aux électeurs ?
Qui cherche-t’il à amadouer avec sa promesse d’amnistie alors que tout le monde sait qu’il souhaite plutôt assurer l’impunité à lui-même et à ses partisans, qui n’ont rien laissé de côté en matière de délinquance financière et de délinquance tout court pendant 12 ans ?
Qui espére t’il convaincre en promettant une élection inclusive quand tout le monde est persuadé qu’il ne rêve que de faire annuler la liste des candidats déjà validés par le Conseil constitutionnel pour faire admettre d’autres exclus par cette dernière?
Non, son dialogue, « dealogue » ou « deadlogue » ne sera pas pour moi. La seule demande que je lui adresse, ici est maintenant, c’est de respecter la décision du Conseil constitutionnel et fixer la date de l’élection dans les meilleurs délais, de manière à avoir un premier et éventuellement un second tour avant le 02 avril.
J’invite les candidats à rester solidaires et à agir avec diligence pour, d’une part saisir le Conseil constitutionnel d’une requête pour faire constater la carence du Président et son refus d’agir, et d’autre part poursuivre la mobilisation du peuple sénégalais et à organiser les résistances pour dérouter ses manœuvres funestes.
Le Conseil constitutionnel, adossé à la puissance et la souveraineté du peuple, est désormais le dernier rempart pour sauver notre République abîmée par les défaillances du président.
J’invite la communauté internationale à maintenir la pression et à déclencher sans délai des sanctions appropriées à son encontre.
Macky doit partir le 02 avril. Quoi qu’il fasse!