Tract-Deux responsables du collectif citoyen Aar Sunu Election ont maintenu vendredi que la présidentielle devait avoir lieu avant le 2 avril, rejetant la position la veille du chef de l’Etat suspendant la date à un dialogue politique.
Elimane Haby Kane et Malick Diop ont réaffirmé auprès de l’AFP que la présidentielle devait se tenir suivant le calendrier constitutionnel, avec les 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel. Ils ont indiqué que le collectif comptait toujours manifester samedi.
« On l’attendait (le président) » sur cette date, « tout le reste, c’est du dilatoire », a déclaré M. Kane. Le dialogue prévu par le président Macky Sall lundi et mardi avec les forces politiques et sociales pour s’entendre sur une date « n’a pas de sens », a-t-il ajouté.
« Notre position, c’est (avant) le 2 avril, sinon c’est la crise », a dit M. Diop. « Un dialogue pour faire quoi ? », a-t-il demandé.
Il a rappelé que selon les projections d’Aar Sunu Election, le scrutin initialement prévu le 25 février et repoussé par le président Sall, au prix d’une des plus graves crises traversées par le pays depuis des décennies, devait avoir lieu le 3 ou 10 mars. Il a reconnu que la date du 3 devenait de plus en plus « hypothétique » avec le temps qui passe.
Les deux responsables ont dit que leur position était celle de leur collectif de plusieurs dizaines d’organisations de la société civile, dont les leaders se sont concertés, selon eux, après la prise de parole du président Sall jeudi soir.
Un autre collectif, de 16 candidats à la présidentielle, a indiqué à qu’il s’exprimerait vers 11H00. Son coordinateur Cheikh Youm ne s’est pas exprimé sur la réaction des candidats à l’intervention du président.
Le président Sall a laissé jeudi en suspens la date de la présidentielle dont il avait décrété le report, tout en assurant qu’il quitterait son poste comme prévu le 2 avril, que son successeur soit connu ou pas.